Avec le centre pluricommunal d'action sociale de Roujan, sept communes rurales imaginent un guichet

August 2024 · 3 minute read

Le centre pluricommunal d'action sociale de Roujan, bourg centre 2.122 habitants, couvre le périmètre regroupant sept communes limitrophes sur les 25 que compte la communauté de communes des Avants Monts (25.000 habitants). Espace d’accueil pour toutes les permanences des sept CCAS, il est le lieu unique où les habitants et usagers savent pouvoir trouver les réponses à leur préoccupation. "Le centre pluricommunal de Roujan jour le rôle de guichet unique tout le monde appelait de ses vœux depuis des années", observe le vice-président du CCAS de Roujan, Jean-Marie Rassier.

Les représentants des services, organismes et associations à vocation sociale tiennent leur permanence dans ce centre pluricommunal où ils peuvent rencontrer des collègues et disposer des moyens matériels et de communication (wifi, téléphone, bureau). La mutualisation est efficace, y compris pour le comptoir alimentaire, où les bénévoles des différentes communes se mobilisent.  

Tout est parti de la volonté des élus du CCAS de Roujan (bourg-centre de 2.122 habitants) de dynamiser l'action sociale. Ce CCAS a commencé par embaucher en 2008 une secrétaire coordinatrice, recrutée sous le statut d'emploi aidé, qui a pu se professionnaliser quelques années grâce au co-financement de l’État. Ce contrat de droit privé a été ensuite transformé en un poste de fonctionnaire territorial. Puis, l’équipe s'est étoffée avec le recrutement d'un autre agent contractuel.

Le CCAS de Roujan a ensuite proposé aux CCAS voisins de former une structure pluri communale, via la signature d’une convention. Moyennant une cotisation de 3,60 euros par habitant et par an, les CCAS signataires de la convention bénéficient des services et moyens du CCAS de Roujan, chaque commune conservant par ailleurs son CCAS.

 "C'est de l'intelligence collective du territoire" résume le vice-président du CCAS de Roujan qui ajoute que "le centre pluricommunal n'a pas l'ambition de s'étendre, car pour rester efficaces, nous devons rester dans certaines strates démographiques et distances géographiques cohérentes".

"Nous avons contacté tous les organismes : département, CAF, agence régionale de santé, associations, de la petite enfance au quatrième âge, pour leur expliquer notre projet. Pas un seul n'a dit non", reprend l'élu. Les permanences qui pouvaient exister auparavant sur les six communes mitoyennes ont été fermées au profit du CPAS de Roujan, ce qui évite aux habitants d’être "envoyés" d’un organisme à un autre, avec ce que tout cela peut impliquer comme déplacement en milieu rural.  "Les habitants disposent d’un service professionnel, qu'aucune commune n'aurait pu se payer seule" conclut l'élu.    

Deux secrétaires se répartissent les tâches. L’une échange avec les communes et leurs élus sur le traitement de dossier particuliers, "un lien qui doit être permanent", souligne le vice-président du CCAS de Roujan.  Par ailleurs, les élus des six communes signataires ne pouvant être membres du conseil d'administration du CCAS de Roujan pour des raisons administratives, ceux de Roujan veillent à les inviter aux réunions. Ce souci d’associer les communes voisines constitue une condition nécessaire pour assurer le bon fonctionnement du CPAS. "Chaque commune doit considérer le centre pluricommunal d’action sociale comme le sien", précise l’élu.

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